Palimpseste urbain

Entre architecture végétale et mémoire des paysages

Quand l’architecture devient paysage : une nouvelle iconographie urbaine

Sous mon regard, l’architecture se métamorphose en paysages utopiques, presque imaginaires. Par le biais de recadrages audacieux, de jeux de couleurs vibrants, et en détachant les bâtiments de leur implantation géographique, je réinvente la ville comme un tableau, une œuvre à part entière.

Ma peinture explore un dialogue constant entre le corps, la maison et la ville, interrogeant leur rapport intime. Quel est le « cœur » des villes, leurs artères ? Inspiré par Freud, je fais écho à l’idée que notre nostalgie du Paradis pourrait venir de la mémoire de notre première demeure : le cocon de la vie fœtale.

Dans cette quête de mise en scène, je joue sur la végétalisation des bâtiments, tout en inversant parfois les rôles. Les fissures des murs, témoins silencieux du temps qui passe, sont matérialisées par les pliures du papier. Ces détails traduisent une réalité inéluctable : ces lieux, aussi majestueux soient-ils, sont destinés à disparaître.

Ainsi, le paysage urbain devient une réflexion sur la Vanité des villes, un rappel poignant de leur beauté éphémère et de leur fragilité face à l’épreuve du temps.